De nos jours la technologie fait partie intégrante de notre quotidien : le smartphone et la tablette sont des éléments incontournables dans la sphère personnelle, l’ordinateur est devenu notre espace de travail. Tous ces outils nous entourent et nous facilitent la vie quotidienne, notamment dans notre rapport au voyage : consultation d’informations temps réel, achat d’un titre de transport et gestion digitale de la réservation ensuite, compte client en ligne, …
Pour aller encore plus loin, certains entreprises sont passées à la vitesse supérieure dans l’intégration de la technologie au sein du parcours voyageur, et mettent désormais en mouvement des robots pour venir en aide aux voyageurs. Loin d’un film de science-fiction, nous vous proposons de revenir sur ces innovations qui pourraient bien faire partie intégrante du parcours voyageur demain!
Les robots dans le parcours voyageur, pour quels usages ?
Monsieur B. BONNEL, président de Syrobo, a déclaré lors du festival Innorobo 2013 à Lyon : « D’ici quelques années, il y aura un robot dans chaque famille ». Extrapolée au monde professionnel, cette affirmation est avérée : les robots avait déjà fait leur entrée dans l’industrie automobile à la fin du 20ème siècle, et ils sont désormais présents dans plusieurs secteurs d’activités : ils ont infiltré la surveillance et la défense par les drones ; ils assistent les chirurgiens dans leurs interventions. Même dans l’éducation, ils permettent aux lycéens temporairement éloignés de leur classe de suivre leurs cours en temps réel. Mais ces robots, destinés à remplir à un objectif bien particulier, ne sont pas dotés d’une interface d’interaction très développée.
Pour faciliter les interactions humain – robot, Aldebaran, leader mondial de la robotique humanoïde, s’est lancé dans la production de 3 robots humanoïdes : Romeo, un humanoïde d’assistance aux personnes âgés ; Nao, un humanoïde qui peut être partenaire de jeu, garde-malade, objet communicant, élève-robot ; Pepper, le plus surprenant des trois, conçu pour devenir un réel compagnon du quotidien. Il détecte nos émotions et adapte son comportement en fonction de notre humeur.
Cette évolution en 2 temps témoigne d’approches différentes : une approche d’automatisation (robot industriel) et une approche d’assistance (robot humanoïde). Projetées sur le secteur du transport, ces 2 approches ont tout à fait leur place dans les étapes du parcours voyageur, et sont d’ores et déjà en tests dans certains hubs :
- Assistance active aux étapes du parcours voyageur, par l’automatisation des tâches à la place du client. C’est notamment le cas à Düsseldorf, où le robot Ray gare votre voiture pour vous
- Assistance passive des voyageurs dans le parcours client, plutôt comme guide, et solutionneur des difficultés rencontrées par les voyageurs. 2 robots guides sont en cours de tests, un en France (Pepper à la SNCF), et un aux Pays Bas (Spencer).
Ray, l’assistant au stationnement de véhicule
Tout juste arrivé à l’aéroport, vous n’avez pas le temps de chercher une place pour votre voiture, sous peine de rater votre vol ? Pas de panique, Ray est là ! Ray, c’est un robot qui va vous éviter ce genre de tracas, car sa principale fonction consiste à gérer le stationnement du véhicule qui lui est confié. En somme, le voiturier robotisé de demain!
Pour utiliser le service, rien de plus simple : il suffit de se garer sur une place destinée à cette usage, confirmer via une tablette tactile que la voiture est vide et prête à être emportée pour déclencher la venue de Ray. Elle sera ensuite déposée par le robot dans un parking destiné à cette fonction, et y restera pendant la durée du séjour.
Connecté au réseau du trafic aérien de l’aéroport, Ray dispose des informations temps réel de votre vol, ce qui lui permettra de mettre votre voiture à votre disposition à partir du moment où votre vol se posera dans l’aéroport d’arrivée. Mais ce service innovant à un coût, puisqu’il faudra débourser 29€ par jour pour l’utiliser : le prix de la tranquillité pour les retardataires?
A ce jour, ce service n’est proposé aux voyageurs qu’à l’aéroport de Düsseldorf. Il reste plutôt destiné à une utilisation industrielle, telle que celle faite dans l’usine Audi (gestion logistique des véhicules produits).
Pepper et Spencer, les guides dans les hubs
Fin 2015, 2 initiatives ont été lancées par des transporteurs pour répondre aux besoins spécifiques des hubs : Pepper pour la gare (SNCF), Spencer pour l’aéroport (KLM).
Pepper a fait sa période d’essai dans 3 gares régionales entre décembre 2015 et mars 2016. Capable de comprendre son environnement, et d’interagir avec lui, il a 2 principales missions : traiter les questions simples des voyageurs sur leur trajet (horaires du trajet, correspondances, informations temps réel, …), et lui fournir des informations utiles sur la ville dans laquelle il se situe (lieux touristiques, informations sur les transports en commun, …). Il propose également au voyageur la possibilité de remplir une enquête de satisfaction, pour évaluer son expérience voyageur bout en bout (avant et après le voyage, passage en gare).
Pour l’instant, la SNCF ne s’est pas encore prononcée sur sa volonté de prolonger l’expérience, et de l’étendre à un périmètre plus large. A noter que c’est la première utilisation mondiale de ce robot dans une gare ferroviaire. Si vous souhaitez le retrouver, vous pouvez toujours lui rendre visite sur les bateaux Costa !
Spencer est né du travail d’une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs universitaires européens et du CNRS, d’industriels de Bluebotics (concepteur du produit), et d’acteurs de KLM de l’aéroport de Schiphol. Spencer, c’est l’acronyme de Social situation-aware Perception and action for Cognitive Robots (c’est à dire Action et perception d’un environnement social pour les robots cognitifs). Simple à retenir, non?
Destiné en priorité à l’aéroport de Schiphol, ce robot a pour unique mission d’accompagner les voyageurs perdus à la porte d’embarquement de leur vol dans le plus bref délai, notamment s’ils sont en correspondance. Testé une première fois pendant une semaine fin 2015, il devait être présenté fin mars devant les représentant de la commission européenne, qui finance le projet. Son destin n’est pas encore assuré, mais un avenir certain s’offre à lui, comme il l’explique dans un billet du blog KLM!