La Norvège est actuellement l’un des plus grands exportateurs de pétrole et de gaz au monde mais génère 97% de son énergie à partir de sources renouvelables. Le pays souhaite aller encore plus loin en diminuant son empreinte carbone de 40%. Un projet ambitieux mais rendu possible en diminuant l’utilisation des combustibles fossiles, notamment dans les transports qui représentent actuellement 1/3 des émissions. Zoom sur les mesures prises en Norvège dans le domaine des transports.
Un plan national ambitieux dans le domaine des transports
Les transports représentent actuellement un tiers des émissions totales norvégiennes et c’est donc sur ce point que le gouvernement a décidé de cibler ses efforts. Le Plan National pour le Transport couvrant les années 2018 à 2029 vient d’être dévoilé et il contient un plan ambitieux. Le Plan décrit les investissements à prévoir pour les dix prochaines années concernant tous les moyens de transport norvégiens. Si ces plans, encore sujets à l’approbation du parlement, sont mis en œuvre, tous les nouveaux bus, voitures et véhicules légers commerciaux devront, d’ici 2025, avoir zéro émissions principalement grâce aux véhicules électriques à batterie et à cellule d’hydrogène.
Jusqu’à la fin du programme prévu pour 2030, le plan norvégien propose que tous les nouveaux minibus, 75% des bus de longues distances et 50% des camions soient des véhicules à émission zéro.
Favoriser les voitures électriques
La Norvège a mis en place différentes incitations pour convaincre les citoyens à conduire des voitures électriques comme par exemple : exemption ou baisse de taxes, parkings publiques gratuits, possibilité d’utiliser les voies de bus, péages gratuits et borne de rechargement gratuite.
Ces incitations ont connu un beau succès. En 2015, plus d’une nouvelle voiture vendue sur quatre est électrique et ce type de véhicule représente maintenant 2,5% des voitures en Norvège. Les incitations ont en fait tellement bien marché que les voitures électriques commencent maintenant à gêner les transports en commun. Le gouvernement a confirmé des directives pour diminuer progressivement les incitations au fur et à mesure que la flotte de véhicules électriques augmente.
La France aussi investit dans les véhicules électriques. Pour comparaison, en 2015 la France, avec 17 266 nouveaux véhicules électriques immatriculés, a vu une hausse de 63,5% de l’utilisation de ces véhicules pour une part de marché de 0,9%. On a, néanmoins, encore un long chemin à parcourir pour atteindre les chiffres norvégiens de 25 779 nouvelles immatriculations pour une part de marché de 22,4% à la même année. Ces chiffres représentent une hausse de 69,3% par rapport à 2014 et le plan National de transports montre que la Norvège s’est complètement investie pour devenir un modèle de développement durable et sans carbone.