Les transports détiennent une place importante dans le quotidien des Français et la vie des territoires. Loisirs, travail, vie sociale …, en moyenne, les Français passent entre 60 et 80 minutes par jour dans les transports. Bien qu’indispensables à notre mode de vie, les transports sont le premier poste d’émission de gaz à effet de serre en France : ils sont responsables de 36 % des émissions.
Dans une société de plus en plus préoccupée par la gestion des risques environnementaux et le changement climatique, un accent est mis sur la réduction de l’empreinte carbone des transports. Quels sont les modes de transport « propres » d’aujourd’hui, les innovations et les évolutions à venir ?
Comparaison des performances environnementales des transports d’aujourd’hui
Les transports se développent depuis des décennies. Parmi les moyens de transport les plus utilisés, on compte la voiture, le train, le bus, le car, le tramway, l’avion et le bateau pour les marchandises.
La majorité des Français perçoit le caractère écologique du train et du tramway par rapport à la voiture ou l’avion. De manière plus concrète, nous pouvons comparer les émissions de CO2 d’un voyageur qui effectue un trajet d’un kilomètre en empruntant différents modes de transport (en grammes de CO2 par voyageur par km).
Comparons maintenant ces chiffres à ceux de notre quotidien : parcourir seulement 1 km en voiture émet autant de CO2 que manger 480 g de pain ou 50 g de canard : cela confirme bien la part importante des transports dans notre bilan carbone.
On constate rapidement que les moyens de transport électriques émettent moins de CO2 que les autres. Nous devons tout de même rester vigilants, si les véhicules électriques émettent peu de polluants en phase d’utilisation, la polémique réside dans le mode de production de cette électricité. La production au charbon est très polluante et la production d’énergie nucléaire fait débat.
Les chiffres cités précédemment prennent en compte le taux d’occupation moyen du mode de transport concerné. Les transports en commun, bien remplis, sont des modes de mobilité douce. Se pose alors la question de leur impact environnemental en périodes creuses. Étant d’utilité publique, ils doivent couvrir les besoins de tous les usagers, les plans de transport sont ainsi adaptés aux périodes de forte/faible affluence. L’impact de ces périodes est compensé par le taux de remplissage moyen.
Nous nous déplaçons aussi tout simplement à pied, à vélo ou encore en trottinette, lesquels sont de loin les modes les plus propres.
Les innovations récentes qui favorisent la mobilité douce
Des avancées technologiques
Le développement de technologies plus écologiques est en cours : on constate le développement et la commercialisation de véhicules électriques et à moteur hybride.
Une large gamme de véhicules électriques est actuellement mise sur le marché : voitures, scooters, vélos … Face à cette émergence, le déploiement des bornes de recharge est indispensable. L’idéal est de les alimenter à partir d’énergie renouvelable, c’est par exemple le cas du vélo solaire.
Les transports en commun aussi évoluent dans ce sens, les tramways, les métros et maintenant certains bus sont électriques : des villes comme Tours, Bordeaux ou Toulouse se sont équipées de bus électriques pour desservir les centres villes. Pour aller plus loin, des lignes de métro, comme la ligne 1 du métro de Milan, fonctionnent grâce aux énergies renouvelables
Les évolutions comportementales
Au-delà des améliorations technologiques, des évolutions comportementales sont observées, plus particulièrement dans le développement des transports collaboratifs : le covoiturage et l’auto partage sont en plein essor.
De plus, les offres de transports en libre-service se sont développées sur le territoire. Le concept s’est installé en France à la Rochelle dès 1974, avec l’installation de 350 « vélos jaunes ». Aujourd’hui, une quarantaine de villes françaises en sont équipées. Après le vélo et la voiture, c’est un nouveau service de scooters électriques en libre-service, Cityscoot, qui est testé à Paris. Ces nouvelles offres séduisent de plus en plus d’utilisateurs et se multiplient en France.
En parallèle, les villes et les transporteurs développent des solutions de porte-à-porte pour inciter les résidents à emprunter de manière plus automatique les transports en commun. Des voyageurs mieux informés, des villes mieux desservies et des transports mieux connectés : des enjeux clés au cœur des réflexions.
Les évolutions à venir
En quelques années, les technologies ont fait de gros progrès, mais les constructeurs ne comptent pas s’arrêter là.
On observe actuellement le développement de voitures électriques autonomes comme la Google Car ou encore la Navya, conçue par une société française. Ces véhicules électriques équipés de batteries sont capables de se déplacer de manière autonome sans chauffeur à une vitesse maximale de 40-45 km/h. Particulièrement adaptés aux centres villes et aux sites privés, ils représentent une alternative certaine à la voiture particulière pour ce type d’utilisation. Du prototype à l’industrialisation, ces navettes pourraient devenir usuelles dans quelques années.
En termes d’avancées technologiques, une autre source d’énergie fait l’objet de travaux de recherche appliquée : la pile à combustible (ou hydrogène) est prometteuse. L’hydrogène, déjà utilisé comme carburant pour propulser les fusées a des champs d’application multiples dans le secteur des transports.
L’énergie solaire offre aussi de belles perspectives dans les transports : vélos, bateaux et avions solaires sont en développement. C’est une nouvelle image de la mobilité qui se profile au cours des prochaines années.
La performance environnementale est aujourd’hui prise en compte dans l’évolution des transports, la mobilité douce fait partie des solutions face au changement climatique.
Vous avez oublié un mode de déplacement très utilisé en agglomération et moins polluant que la voiture: le deux-roues motorisé. Les chiffes de l’ADEME montrent que les émissions de CO2 d’une personne qui effectue un trajet d’un kilomètre en deux-roues motorisé sont inférieures à celles d’un passager assis dans un bus [Ademe – Deloitte – Étude sur les efficacités énergétiques et environnementales des modes de transport » – 2007 (2005) / SNCF et RATP – 2012]. Une infographie publiée par le ministère de l’écologie et du développement durable à l’occasion de la COP21 montre que les deux-roues motorisés ne sont responsable que d’1% des émissions de CO² du trafic routier. Pour finir, le deux-roues motorisé est un remède aux embouteillages. J’aimerai comprendre pourquoi le deux-roues motorisé est systématiquement ignoré comme mode de transport alternatif. Pouvez-vous me dire pourquoi vous n’en avez pas parlé dans votre article ? Merci.