EZ-Link est un portefeuille électronique prenant la forme d’une carte à puce s’utilisant sans contact, qui a été lancée en 2002. C’est un moyen simple et rapide de régler ses déplacements à Singapour et d’autres types de services. Elle utilise la technologie FeliCa de Sony et permet aujourd’hui de payer un bien ou un service dans plus de 10 000 points différents dans la Cité-État. Aujourd’hui essentiellement utilisé dans les services de transports en commun, cette solution tend à se généraliser et à évoluer technologiquement parlant.
Achat, validation : EZ-link est indispensable à l’utilisation des transports en commun de l’île
Depuis une dizaine d’année, EZ-Link est l’unique mode de paiement et de validation qui permet l’utilisation des transports en commun de l’île. Elle est utilisable sur les deux réseaux de transports de l’île: SMRT et SBS. L’utilisateur a la possibilité de gérer son solde en rechargeant la carte via internet, soit par des opérations ponctuelles, soit par prélèvements automatiques. La carte est rechargeable avec actuellement un plafond de 500$et le montant des paiements ne peut excéder 100$. Ce projet a été initié par la Land Transport Authority de Singapour afin d’uniformiser les services des réseaux de transports proposés aux usagers. Cette solution est également utilisée par les chauffeurs de taxi. Sur l’île, ces derniers sont considérés comme un véritable moyen de transport en commun et le périmètre de EZ-Link a donc été étendu aux taxis. Enfin, cette carte permet aussi aux propriétaires de voitures de s’acquitter du péage urbain de l’île (ERP). Cette carte à puce permet donc aux habitants de Singapour de se déplacer via tous types de transports présents sur l’île.
EZ-link s’est développé au-delà du domaine des transports en commun
En plus d’être une solution qui s’est imposée dans les déplacements de tous les habitants de Singapour, Ez-link vise désormais d’autres domaines. En effet, on recense pas moins de 10 000 points de paiements via EZ-link différents sur l’île. Voici les principales catégories d’achats qui peuvent être réalisés via EZ-Link : alimentation, café, shopping & retail, loisirs & divertissements, service gouvernementaux, instituts de formations, centres communautaires et services en tout genre. Aujourd’hui, grâce à cette carte à puce, un singapourien peut sortir de chez lui pour aller se restaurer ou encore aller à la bibliothèque en utilisant un seul et même mode de paiement pour se déplacer, se restaurer et louer un livre. Il convient de noter que cette solution ne s’applique pas seulement à des institutions publiques mais également aux firmes multinationales telles que McDonald qui a été une des premières entreprises étrangères à accepter ce mode de paiement. En définitive cette carte permet un paiement sans contact de différents services, sécurisé, fiable et rapide.
Un besoin d’évolution technologique afin de s’étendre encore à d’autres domaines
S’il est vrai que Ez-link semble être une solution très développée et en avance sur ses concurrents, elle a toutefois très peu évoluée depuis 2007. En effet, à l’heure où la technologie NFC s’implante dans nos smartphones et nous permet également de payer sans contact, Ez-link expérimente un projet depuis 2007 pour implanter la solution dans les téléphones portables sans qu’il n’ait abouti pour le moment. Le principal objectif d’EZ-link est d’étendre ce mode de paiement à tout ce qui peut être payé par carte. Autrement dit, il faut que cette carte se rapproche davantage d’une carte bancaire classique avec la particularité de pourvoir faire office de titre de transport ou encore de télépéage pour l’ERP. L’autre avantage est que la carte est rechargeable par l’utilisateur, à sa guise, ce qui lui permet de mieux contrôler ses dépenses. Il reste cependant un autre obstacle technologique à lever pour élargir son champ d’action : augmenter le plafond des paiements. En effet, EZ-Link souhaite se rapprocher des standards des cartes bancaires classiques pour dépasser les 100 $ actuels.
Ez-link s’est imposée à Singapour comme une solution fiable de carte à puce de paiement, surtout dans le domaine du transport. Il lui reste à étendre ses activités à d’autres secteurs et cela sera possible grâce aux évolutions technologiques qui sont en cours. Actuellement c’est la seule initiative de ce genre aussi aboutie. En Europe et plus particulièrement en Espagne, on trouve dans la ville de Gijon une carte du même genre qui cependant se limite aux services publics. Nous pouvons alors tout à fait imaginer le développement d’une telle solution dans la petite couronne parisienne, qui en termes de taille est comparable à Singapour.
Article très intéressant sur le smart transport ! Très instructif ! Hen hao