Aujourd’hui les smartphones mettent fin aux heures perdues à chercher une place de stationnement grâce à la diffusion d’une information de masse, en temps réel et géolocalisée. De nombreux acteurs proposent ainsi la recherche simple, directe et rapide d’une place de parking, via des applications.
Parmi eux, on distingue deux grandes catégories. Tout d’abord, les acteurs du digital qui collectent les données externes pour alimenter leur application de stationnement, comme Zenpark avec son réseau de partenaires et d’utilisateurs, ou Parkopedia stationnement qui utilise les données des autorités locales, des sociétés de parkings et des utilisateurs. Ensuite, les acteurs dont le stationnement est déjà le cœur de métier et qui ont déjà des données, mais qui s’appuient également sur les données d’autres acteurs, comme Parkeon.
« Path to Park » : 1 place en deux clics
Acteur historique leader de la mobilité urbaine en France, Parkeon propose des solutions de gestion du stationnement et des solutions billettiques pour les transports publics. Il assure la gestion du stationnement de 800 villes françaises via 43 000 horodateurs, ce qui ne représente pas moins de 2 millions de transactions bancaires chaque mois. Parmi ses solutions, on trouve son application mobile « Path to Park », sortie en décembre 2013 et capable d’orienter les automobilistes vers des places libres, grâce à l’exploitation de données issues de trois canaux :
- les tickets des automobilistes provenant des horodateurs pour déterminer à quelle heure une rue est saturée
- les données trafic fournies en open data par les collectivités
- les horaires et localisations des marchés sur la voie publique
Ceci, afin de prédire les emplacements libres plusieurs heures à l’avance mais aussi de calculer en temps réel la pression de stationnement dans la zone où le conducteur souhaite se garer. Ainsi, grâce à la localisation GPS, l’application lui propose une liste de places libres dans la zone où il souhaite se rendre, et l’itinéraire le moins congestionné associé.
L’application couvre actuellement l’essentiel des parkings souterrains dans le monde. Pour les places en voirie, elle est pour le moment testée à Issy les Moulineaux, et devrait, si l’expérimentation est concluante, être déployée dans d’autres villes d’Ile-de-France, et dans une dizaine de villes à l’international (principalement au Royaume-Uni, en Italie et aux États-Unis). Elle est d’ores et déjà disponible gratuitement sous iOS et sera déclinée pour les smartphones Android courant 2015.
Une simple « appli de plus » pour se garer?
La solution de Parkeon a un coût d’installation moindre, car ne requiert aucun capteur au sol sur les places de stationnement, contrairement à d’autres solutions comme celles de Lyberta (Neurolib) ou SmartGrains (Parksense).
Mais ces deux dernières solutions ont tout de même un fort avantage. En effet, elles permettent de payer par prélèvement automatique grâce à un système de badge embarqué dans les véhicules et communiquant avec les capteurs au sol. Cependant, la dématérialisation du paiement est également possible sans capteur au sol, comme le montre le partenariat entre Orange et Vinci Park. Les deux géants se sont associés en 2013 pour déployer l’application Simplypass , qui utilise la technologie NFC pour générer des tickets virtuels sur smartphone, et ce même quand le téléphone est éteint.
Toutefois, avant même d’avoir payé, la place de parking trouvée via smartphone peut devenir occupée le temps qu’on s’y déplace. La solution de la start-up OnePark née en 2013, ou encore l’application My Vinci Park lancée en 2013 – par le groupe du même nom- mettent fin à ce problème grâce au service de réservation de place à distance. Concernant cette fonctionnalité, Parkeon n’est pas en reste grâce à son application Whoosh!, qui est notamment suggérée aux utilisateurs de Path to Park pour payer leur stationnement.
Toutefois, cette multitude d’applications ne permet pas souvent une utilisation totalement ergonomique et satisfaisante. Les applications les plus complètes (intégrant réservation et paiement) étant généralement proposées par les acteurs du stationnement, elles se limitent aux zones gérées par ces derniers… A quand la fusion de ce portefeuille d’applications en une seule ?