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Les constructeurs automobiles dans la course aux véhicules connectés et aux services de mobilité

Le « Mondial de l’automobile » a ouvert ses portes le 1er octobre, l’occasion pour nous de nous pencher plus en détails sur l’actualité chez les constructeurs automobiles… Et notamment sur deux thèmes récurrents cette année : le véhicule connecté, et les services de mobilité.

En direct des paddocks, Transport Shaker vous propose un retour sur la course entre les constructeurs automobiles pour être le premier arrivé sur ces marchés.

La voiture connectée et les services de mobilité : 2 leviers de croissance pour les constructeurs automobiles

Autonomes FahrenPour les propriétaires de voitures, l’émergence des services de mobilité véhiculés par le digital fut une aubaine pour amortir les frais occasionnés par l’acquisition et la maintenance de son automobile : désormais, entre co-voiturage, VTC, autopartage, … Le conducteur a l’embarras du choix pour rentabiliser son véhicule ! Ces services représentent un potentiel énorme aux yeux des constructeurs, qui cherchent à diversifier leurs activités aujourd’hui centrées sur la vente de véhicules.

Plus largement, les innovations digitales apportent aux conducteurs une véritable plus-value dans leur expérience de conduite. Expérience sur laquelle les constructeurs peuvent directement intervenir en proposant un panel de services connectés en phase avec les besoins du conducteur : simplification de la conduite (park-assist), ou encore accès simplifié à des fonctionnalités connexes à la conduite (téléphone en bluetooth, projection d’informations sur le pare-brise en réalité augmentée).

Prendre le virage du digital en se dotant d’un bras armé dédié à ce sujet est un véritable challenge dans le contexte actuel. Les constructeurs sont un à un en train de relever ce défi. Certains lancent leur propre marque de services de mobilité : c’est ainsi que PSA nous présente sa marque Free2Move, et que Volkswagen nous tient en haleine avec l’annonce prochaine d’une marque équivalente. D’autres choisissent de miser sur les acteurs existants de la mobilité.

Pour profiter de ces leviers, les associations constructeur automobile / acteurs de la mobilité fleurissent

Pour les constructeurs automobiles, l’année 2016 est marquée par les initiatives autour de la mobilité et du véhicule connecté : des investissements importants pour General Motor (un demi-milliard de dollars), Volkswagen (300 millions d’euros) et Renault Nissan (montant non communiqué), ainsi qu’un partenariat stratégique signé par Toyota afin de réfléchir sur les services de mobilité de demain.

Le point commun entre ces initiatives : elles ont toutes été réalisées avec des acteurs qui surfent sur la vague du numérique : entre autres, Uber et son concurrent Lyft pour l’expertise « services de mobilité », Sylpheo pour la compétence « véhicule connecté ».

Pourquoi de tels investissements ?

Tout d’abord parce que les start-ups qui se sont lancées dans ce secteur ont montré le potentiel de ces initiatives : à titre d’exemple, Uber, dont l’aventure a commencé en 2010, est aujourd’hui valorisé à 62,5 milliards de dollars !

Egalement parce que les technologies liées au digital, telles que le Big Data et l’IoT ont atteint un niveau de maturité suffisant pour envisager leur industrialisation, notamment au sein des véhicules connectés.

En cible, qu’est-ce que les constructeurs automobiles français nous réservent dans les prochaines années ?

Female car agent giving key to male customer for test drive.Aujourd’hui, la cible principale visée par tous les constructeurs est sans aucun doute la commercialisation d’un véhicule autonome abouti à horizon 2020. Afin de préparer cet objectif, les constructeurs vont travailler sur la connexion progressive de nos voitures, afin de livrer au fur et à mesure les services qui profiteront demain à la voiture autonome.

Sans surprise, l’enjeu sur lequel les constructeurs mettent le plus d’énergie est l’automatisation du pilotage. Des essais sont d’ores et déjà en cours, chez des constructeurs connus pour être des précurseurs tels que Tesla et Google. Parmi les constructeurs français, les premiers véhicules « autonomes » verront le jour dès 2018 : Peugeot et sa future berline, qui automatisera la conduite pendant les embouteillages, Renault et sa voiture semi-autonome, qui saura se maintenir sur une voie et réguler sa vitesse par rapport au véhicule qui la précède.

En parallèle du développement des véhicules autonomes et afin de diversifier leur activité, des services connexes portés par les constructeurs vont progressivement voir le jour, dès 2016 en France.

Depuis juin, Renault teste sur un site pilote situé à La Défense un service d’autopartage, Renault Mobility, à destination du grand public et des entreprises afin de proposer à tout moment un véhicule en accord avec leur besoin.

D’ici la fin de l’année, Citroën souhaite lancer en partenariat avec Ucar « Rent and smile », son service de location de voitures courte à moyenne durée directement en concession, afin de rentabiliser les véhicules dormant. Plus largement, la marque Free2Move et son service Carsharing propose de compléter l’offre de location de Citoën, et de l’étendre à l’ensemble du groupe.

 

Ces opportunités témoignent de l’énergie importante que les constructeurs sont en train de déployer pour étoffer et diversifier le panel de services destinés à améliorer l’expérience des consommateurs de véhicules particuliers. Espérons que cette dynamique continue et que les initiatives, notamment autour du véhicule connecté, permettront aux constructeurs de se rapprocher encore un peu plus du saint Graal qu’est le véhicule autonome !

Pi3rreManc3aux

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