Le 26 mai dernier, BlaBlaCar dévoilait les résultats de son étude « Entering the Trust Age » (« Entrer dans l’Ère de la Confiance »), co-signée avec l’université américaine NYU Stern. Cette étude, menée auprès de plus de 18 000 covoitureurs BlaBlaCar dans 11 pays, a permis de rappeler le rôle crucial de la confiance à l’ère de l’économie collaborative, et de mettre en exergue la façon dont BlaBlaCar a transformé ce risque en atout.
Le digital a modifié en profondeur notre rapport à la confiance
La confiance est bâtie sur les interactions entre les personnes. La connectivité croissante et les outils digitaux dont nous disposons ont multiplié ces interactions jusqu’à les rendre interpersonnelles, c’est-à-dire que plusieurs individus peuvent être en lien simultanément avec plusieurs autres membres, et ce sans intermédiaires. C’est ainsi le principe adopté par les plateformes de l’économie collaborative, qui laissent leurs membres échanger entre eux sans intervenir dans leurs interactions.
Cette configuration permet alors aux individus de se constituer un « capital de confiance », fondé à la fois sur les informations d’identité et de profil, mais aussi sur les évaluations et notes fournies par ses pairs. Ce capital est alors évaluable par chacun sans besoin d’interaction directe, et constitue l’origine de la confiance online.
Cette confiance interpersonnelle, en rupture avec l’existant, a ainsi créé un potentiel de partage et de collaboration, dont BlaBlaCar a largement su tirer parti dans son modèle.
BlaBlaCar a confiance en la confiance
Chiffre clé de l’étude, les sondés affirment accorder aux membres BlaBlaCar avec un profil complet un niveau de confiance quasiment équivalent à celui qu’ils octroient à leurs amis (voir illustration).
La marque explique en grande partie ce succès par l’application de la méthode D.R.E.A.M.S. sur sa plateforme. Ce principe, imaginé par le site de covoiturage, définit les 6 piliers à respecter afin de mettre en place un haut niveau de confiance entre les membres d’une communauté digitale :
- D – Declared : les informations qu’une personne renseigne elle-même dans son profil afin de se présenter permettent aux autres membres d’apprendre à la connaître.
- R – Rated : la notation par d’autres membres permet de créer de la confiance interpersonnelle au sein de la communauté.
- E – Engaged : l’engagement étant une composante majeure de la confiance, la plateforme doit proposer un moyen d’engager les 2 parties. Cela se traduit ici par le prépaiement.
- A – Active : l’information sur les fréquences d’utilisation du service d’un membre permet de jauger sa réactivité, cruciale pour les échanges entre membres.
- M – Moderated : la modération des informations par un tiers permet d’assurer l’authenticité des propos.
- S – Social : le lien avec les réseaux sociaux permet de renforcer la présence online d’un individu, et ouvre d’autres possibilités de comparaison.
Ce modèle digital peut être applicable à chaque plateforme en ligne de consommation collaborative, et permet ainsi de créer un écosystème de confiance. Ainsi, deux covoitureurs qui ne sont jamais rencontrés auparavant, s’accordent une confiance quasiment équivalente à celle existant entre deux amis. Cela facilite de fait les expériences offline, et les acteurs de l’économie collaborative l’ont bien compris. Ce principe est ainsi devenu un standard pour les plateformes de mise en relation : Airbnb, Drivy, Uber… tous l’appliquent, avec un même succès.
BlaBlaCar, clé de voûte de l’économie collaborative
Près de la moitié des membres BlaBlaCar interrogés dans le cadre de l’étude déclarent que le covoiturage les a rendus davantage ouverts aux autres. Autre information marquante, les covoitureurs sont également plus enclins par la suite à utiliser d’autres services de l’économie collaborative, tels que Airbnb, ou encore Le Bon Coin.
La confiance que BlaBlacar a ainsi su créer a dépassé les simples frontières de sa plateforme, et a permis de créer un véritable écosystème de confiance digital, favorisant les pratiques collaboratives.