Les taxis et les bus en rêvaient, l’Etat l’a fait. Dès le printemps, des voies leur seront réservées pour circuler entre les aéroports et Paris quelques heures par jour afin d’augmenter la rapidité de leurs trajets, et ainsi concurrencer plus sérieusement l’offre d’accès en transports en communs aux aéroports parisiens qui laisse aujourd’hui à désirer.
Fluidifier les accès autoroutes Aéroports – Paris en heures de pointe
Au nord, c’est l’A1 qui rejoint Roissy qui sera accessible aux taxis et bus entre 6h30 et 10h. Au sud, c’est l’A6a qui rejoint Orly qui sera concernée entre 7h et 10h. Ces mesures seront applicables seulement les jours de semaine. Objectif annoncé : réduire le temps de transport de l’ordre d’une dizaine de minutes au moins, et par suite le coût des courses en taxis. Une expérimentation avait été menée en 2009 sur l’A1, avec des résultats jugés positifs.
Expérimentation 2009 – Image SIMON ISABELLE/SIPA
Taxi / Bus 1 – VTC / automobilistes 0
Et dans la lutte qui oppose actuellement taxis et VTC, ce sont les taxis qui remportent cette bataille ! Les VTC n’auront pas le droit d’emprunter ces voies, au détriment de leurs clients. Les automobilistes aussi s’insurgent déjà contre la mobilisation de ces voies, craignant qu’elle génère encore plus de bouchons qu’actuellement…
Contrairement à d’autres métropoles comme Madrid, Montréal ou encore Amsterdam, ni les véhicules propres, ni les covoiturages ne seront autorisés sur ces voies réservées. Une signalisation sera mise en place au sol et avec des portiques à signalisation lumineuse pour les indiquer. Pour assurer le contrôle de leur utilisation, une surveillance vidéo sera mise en place et les contrevenant s’exposeront à 135 euros d’amende.
Ces voies seront pour l’instant réservées au sens Province – Paris… et n’empêcheront donc pas encore les sueurs froides des retardataires qui espèrent encore attraper leur vol dans les embouteillages ! De prochaines ouvertures de voies similaires avaient été annoncées en juin dernier : ces 2 premières voies sont les premières d’une liste de 11 portions identifiées par le Stif et la Direction des routes d’Île de France, et d’un programme de 65 millions d’investissement au total.