Les villes de demain seront plus « intelligentes » : écologiques, reposant sur des infrastructures durables et des innovations qui améliorent et simplifient le quotidien des urbains et péri-urbains. Cette vision (pas si utopique !) nourrit les secteurs de l’énergie et du transport de projets de transformation, avec un objectif partagé : améliorer l’efficacité des services urbains… Bref, nous faciliter la vie !
La Smart Mobility : un enjeu pour toutes les villes
Dans les transports, cela passe par la simplification du voyage de bout-en-bout. En Ile de France, nous sommes quelques 10 millions à voyager chaque jour (tous opérateurs confondus) et à rencontrer de nombreux irritants dans nos parcours. A ce titre, le STIF (Syndicat des transports d’Ile de France) se lance dans un programme numérique ambitieux pour moderniser les 11 millions de cartes Navigo en circulation. S’appuyant sur la technologie NFC, sur une application (viaNavigo) et un compte client, le STIF entend bien enclencher une vraie refonte des parcours client.
Signalons, par ailleurs, que de telles initiatives se développent également en dehors de la capitale : à Lille, par exemple, les projets innovants de Keolis vont bon train. En témoigne l’appli « Pass Pass Easy Card », qui permet de recharger son titre de transport directement depuis son smartphone en présentant la carte de transport au dos de l’appareil.
Le Smart Navigo pour remettre l’utile au cœur du parcours client
Concrètement, une technologie smart en Ile-de-France, ça veut dire quoi ?
\ Ça veut dire plus facile ! Pour le voyageur régulier, le pass Navigo va devenir, d’ici à 2020, un véritable couteau Suisse du service et de la mobilité : Velib’, Autolib’, Batobus… Mais aussi parking, taxi et pourquoi pas musées ! Le but est de faire un pass unique permettant de voyager de bout-en-bout, avec son téléphone comme titre de transport, comme le propose déjà une start-up comme Wizway.
\ Ça veut dire plus pratique : l’application proposera une version intégrée de calcul des temps de parcours et des itinéraires.
\ Ça veut dire économique. L’ambition, au-delà de 2020, est de facturer les voyageurs qui le souhaitent en post-paiement (en NFC ou Carte Bancaire), afin de faire coïncider leurs usages des modes de transport et leurs dépenses. Pour le STIF, l’enjeu est également de moderniser les portiques pour développer le système d’alerte en cas de fraude.
Enfin, ça veut dire écologique et alternatif en facilitant la multimodalité et notamment l’usage des transports respectueux de l’environnement (covoiturage, Velib’, Autolib’, …).
La ville pour les gens … par les gens !
Le STIF fournit actuellement 90% des données dans les recherches d’itinéraires en IdF. D’un réseau de transport est né un réseau d’informations voyageurs qui produit, à grande échelle, de l’efficacité pour tous. Pour relever ces enjeux d’information voyageur, de gestion des flux et de partage des données, le STIF a créé un comité Open Data. On pense au modèle collaboratif de Waze, ou de Qucit pour les velib qui ont déjà fait leurs preuves : et si l’application Vianavigo utilisait la donnée voyageur de façon prédictive et toujours plus fine ? Temps de trajet personnalisé, parcours en gare indiqué, rame de métro dans laquelle monter, heure de départ à anticiper… Les possibilités sont considérables ! Et elles commencent déjà à être travaillées par des start-ups utilisant les données en open source.
Avec ce projet, on imagine déjà le voyageur de demain : connecté, informé, écolo, économe, … et moins stressé ?
Très bon article pour avoir une vision sur le transport smart de demain! En attendant le Smart Navigo!