Voilà déjà plusieurs mois que Cityscoot fait beaucoup parler de lui, mais son lancement est désormais officiellement annoncé : le service de location de scooters électriques en libre-service sera disponible à Paris dès début juillet 2016.
Nous connaissions déjà Vélib’ et AutoLib’ à Paris, il ne manquait plus que la location de scooter électrique en libre-service. C’est l’idée développée par la start-up Cityscoot, en proposant un service non seulement écologique mais également extrêmement simple d’utilisation.
Retour sur les caractéristiques et les bénéfices de cette nouvelle initiative qui réjouira les Parisiens dès cet été.
Un service totalement innovant et entièrement connecté
Le mode de fonctionnement imaginé par les deux fondateurs Bertrand Fleurose et Bernard Edelist est on ne peut plus simple : pas de clés, pas de cartes magnétiques, pas de bornes, seulement un scooter et un casque, stationnés sur une place publique autorisée aux deux roues motorisés, et géolocalisables à l’aide de l’application mobile Cityscoot. C’est le concept du « free-floating » ou du « libre-service intégral » : grâce au système de géolocalisation embarqué, ce schéma de partage ne nécessite plus de stations.
Du point de vue de l’utilisateur, tout est pensé pour que l’usage du service soit le plus facile possible : une fois le scooter géolocalisé à proximité, un code à 4 chiffres est envoyé sur le smartphone pour débloquer le véhicule. Pendant les déplacements, nul besoin de se soucier de la batterie – c’est la maintenance de Cityscoot qui s’assure de la recharge. Et pour mettre fin à la location, il suffit à l’utilisateur de ranger le casque sous le siège, et de garer le scooter où il le souhaite dans la zone Cityscoot, tant qu’il se situe sur un emplacement public autorisé aux deux roues.
Du point de vue financier, aucune contrainte non plus, puisqu’il n’y a pas d’obligation d’abonnement ou d’engagement. Le paiement se faisant après chaque utilisation, en fonction du temps passé sur le deux-roues, avec une facturation à la minute.
Enfin, l’inscription est accessible à toute personne majeure, et les personnes nées avant le 1er janvier 1988 n’auront même pas besoin de posséder un permis B pour utiliser le service.
Alors, même si la phase de test s’est étendue sur une période plus longue que prévue, le business model de Cityscoot est désormais robuste et le projet prometteur pour les nombreux parisiens impatients de l’ouverture du service. En effet, lors de sa campagne à la Mairie de Paris en 2014, Anne Hidalgo avait fait la promesse de lancer ScootLib’, une proposition de service similaire, mais ce sont les fondateurs de Cityscoot qui ont été les plus rapides, en faisant appel à plus d’un millier de beta testeurs depuis juin 2015.
Le développement des nouveaux usages de mobilité
Cityscoot est une entreprise qui nous donne toutes les raisons de croire en son succès : elle s’inscrit dans un marché en pleine expansion, elle répond aux enjeux écologiques de la capitale, et elle est en parfaite adéquation avec les nouveaux usages liés à la mobilité.
En 2013, une enquête sur les déplacements des Franciliens, menée par la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA) d’Ile-de-France, a confirmé le boom considérable des deux-roues motorisés à Paris et en banlieue, avec une augmentation de 34% entre 2001 et 2010. Par ailleurs, 9% des ménages franciliens possèdent une moto ou un scooter. Ainsi, Cityscoot répond raisonnablement à la demande des parisiens en termes de mobilité : un moyen de transport pratique et rapide (la remontée des files est désormais tolérée sous certaines conditions à Paris) et une capacité à assurer une distance domicile-travail, le Cityscoot ayant une autonomie de 70km.
Ensuite, le besoin répond à une des problématiques majeures de la Mairie de Paris qui est la lutte anti-pollution. En effet, une opération sera lancée à partir du 1er juillet 2016 visant à interdire la circulation des véhicules les plus polluants du lundi au vendredi de 8H à 20H. Encore une fois, Cityscoot marque des points en proposant un scooter 100% électrique, silencieux et surtout très agréable à conduire, si l’on en croit l’expérience d’un testeur.
Enfin, le Cityscoot répond à un nouvel usage des transports, laissant le choix de ne pas posséder de véhicule au profit de la mobilité en libre-service. En effet, sans frais d’entretien ni assurance, cette nouvelle option est moins coûteuse mais aussi plus pratique, car il n’y a pas à se soucier de trouver une place de parking.
Ainsi, toutes les clés de succès sont réunies pour réussir le lancement de Cityscoot, qui ambitionne à l’horizon 2017 de déployer un millier de scooter dans la capitale, disponibles 7 jours sur 7, de 7h à 1h du matin. D’ailleurs, selon les estimations de la Mairie de Paris et de la Société Cityscoot, 65% des parisiens estiment qu’ils utiliseront Cityscoot en complément de leur moyen de transport habituel. Et 21% de ceux qui possèdent un scooter polluant envisagent d’y renoncer pour utiliser exclusivement Cityscoot. Voilà de quoi réjouir aussi les fondateurs du concept !